Terrains, constitutions et diathèses

Terrains, constitutions et diathèses

Hahnemann, qui avait réussi à améliorer des maladies aiguës et leurs symptômes comme les douleurs, les fièvres, les allergies… avait achoppé sur le traitement des maladies chroniques.

Lui-même, son école et ses successeurs en vinrent à définir des types sensibles : ce sont les constitutions et les diathèses.

Presque deux cents ans avant la découverte de la génétique moderne, ils observaient que certaines catégories de personnes réagissent d’une façon très particulière à la maladie et au traitement.

Ils avaient remarqué que ces personnes n’avaient ni les mêmes réactions, ni les mêmes évolutions et ne nécessitaient donc pas les mêmes traitements.

Si vous vous êtes déjà intéressé de près ou de loin à l’homéopathie, vous avez probablement déjà entendu parler de la notion de « terrain ».

Cette notion de terrain spécifique se décline en plusieurs catégories  : les constitutions et les diathèses.

Le Dr  Antoine Nebel évoqua trois types de constitutions différentes[1] : le carbonique, le phosphorique, le fluorique. Une quatrième fut ajoutée plus tard : la constitution sulfurique qui est définie comme une forme d’équilibre entre les trois constitutions.

Les diathèses, elles, définissent plutôt la manière dont un malade réagit.

Elles sont au nombre de quatre :

• La psore : dans ce cas, il est important que le traitement ne soit surtout pas contrarié mais favorisé (le respect de la fièvre et de la transpiration, jusqu’à un certain point, en sont deux exemples).

• Le tuberculinisme qui dénote une fragilité aux infections ORL et respiratoires, une tendance à la déminéralisation, une hypersensibilité neuropsychique et émotionnelle, une fatigabilité, des troubles vasculaires et capillaires tournent à la chronicité.

• La sycose qui se manifeste par une forme d’empâtement de l’organisme qui cherche à éliminer en cas de surcharge thérapeutique ou vaccinale et qui voit apparaître sur la peau verrues, lipomes, condylomes ou, dans le psychisme, des idées fixes.

• La luèse qui se caractérise par des atteintes inflammatoires chroniques cutanées (ulcères), vasculaires (athérosclérose, hypertension chronique, anévrismes), des processus tissulaires sclérogènes (douleurs osseuses), des transpirations qui n’améliorent pas (contrairement à la psore) et une instabilité émotionnelle qui s’exprime par des obsessions (TOC), des peurs irraisonnées (phobies), des insomnies avec agitation.

Chez une même personne, les enchevêtrements de constitutions et de diathèses évoluent avec l’âge et les modifications de l’environnement (nutrition, pollution, traitements allopathiques[2], vaccins…).

Cela contribue à former des cohortes particulières de patients, des « terrains particuliers » que certains remèdes, pris de façon espacée en dilutions moyennes ou hautes, permettront de mieux équilibrer.

Pour les constitutions ce sera, par exemple :

• Calcarea carbonica pour le carbonique.

• Phosphorus pour le tuberculinique.

• Calcarea fluorica pour le fluorique.

Et pour les diathèses :

• Psorinum pour la psore.

• Tuberculinum, silicea ou pulsatilla pour le tuberculinique.

• Thuya ou Medorrhinum pour le sycotique.

• et enfin Luesinum ou Mercurius solubilis pour le luétique.

Seule la compréhension de ces terrain, diathèse et constitution, permet de traiter des maladies chroniques et dormantes comme l‘herpès par exemple.

Pour cela, on utilisera des hautes dilutions prises par exemple tous les 15 jours de remèdes symptomatiques comme « Rhus Tox » et de remèdes de terrains comme « Vaccinotoxinum » en haute dilution (15 ou 30 CH), prises 1 fois tous les 15 jours.

Mais l’homéopathie peut en réalité soigner à peu près toutes les maladies courantes, quels que soient l’âge et la condition physique :

• Les maladies et douleurs banales

• Les problèmes digestifs

• Les difficultés respiratoires,

• Les problèmes ORL, cutanés, vasculaires,

• Les douleurs de tous types sont accessibles à cette thérapie.

Les problèmes psychiques aussi :

• Les peurs,

• Les angoisses,

• Les insomnies légères ou même certains dérèglements profonds de la personnalité en relèvent également.

L’homéopathe moderne n’hésitera pas un instant à associer si besoin les médicaments classiques (allopathiques) aux médicaments homéopathiques.

Cela permettra souvent d’en réduire la dose, donc de limiter la possible survenue d’effets secondaires et d’améliorer le résultat final.

Sources / notes :

1. Intérêt des notions de « constitutions » en homéopathie

2. Les traitements allopathiques, dits conventionnels = traitements par les contraires, en opposition avec les traitements homéopathiques = traitements par les semblables.

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